[Indications préalables : la police arial black et la position texte à droite signale la pensée du maître]
16. La maison du maître.
Son regard était différent. Le dégoût s’immisçait au creux du besoin.
Elle n'était pas dupe, il n'avait jamais eu envie d'elle. Au début. Peut-être.
Extase macabre
Pulsion de chaire
Nul élan de vie
L’œuf pourri en son cœur
Le Sarcasme est roi des actes du sauveur
Il laissa retomber sa nuque sur le tatamis. Le regard embrumé encore, le râle éteint, il cherchait l'image de mon enfance. Ce cliché lui échappait.
Elle grandissait.
« Petite fille. Petite fille. Tu me laisses avide. Rapide, ton grain de lait se change en blême. Qu'en est-il de ses ailes blanches que j'empoignais ? Même le plus grand trésor vient un jour à manquer. Tu te fais mon coffre vide.»
Courant d'air.
Nue sur le matelas.
Elle se lève. Se touche.
La chambre est vide. Les murs froids. Je baigne dans
son odeur, la mienne. Je jette un œil sur le coté : mon drapé blanc à terre, sous la seule fenêtre de la pièce, scintille sous la lumière grise. Cette âme blanche, mon claire de sombre lave mon corps. Glaciale et dure comme l'hiver, elle m'enveloppe. Amie de tout temps, camisole complice, dissimulation de vice. Le vêtement fait la fille que l'on voit.
Courant d'air.
- Recommence.
Plus rien ne me vient.
Elle n'est même pas féroce. Tête haute, le regarde.
J'ai froid.
D'un pas habile,
elle rapproche son corps du sien.
Ver agile
Nul soie, sans désirs
Disciple d'Eros
Le Dhalia noir de ses soupirs
Là est la technique qu'il m'a apprise. La première.
Son Corps à Corps.