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| [Quartier de la Soke] Plumes aux vents de la Nuit | |
| Auteur | Message |
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« Fils du vent » Points d'activité : 277 Accomplissements : - - La Pièce de Shogi
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Messages : 56 Feuille de personnage État Physique: En pleine forme Réserve de Chakra: 20/20 Ryos: 4500 | Sujet: [Quartier de la Soke] Plumes aux vents de la Nuit Mar 17 Jan - 11:50 | |
| - Ambiance:
Nuit sans lune, sans étoiles. Sans ciel. Le village de Konoha vaquait a ses dernières occupations nocturnes. Un commerçant complétait son registre, notant les recettes de la journée et l'état de son inventaire. Des patrouilles allaient et venaient dans une valse lente et monotone de rue en rue, de part en part. Un repas familial se terminait un peu tard autour d'un thé et d'un peu de tabac des pays d'au-delà des mers, tandis qu'un beuverie amicale se terminait un peu tôt autour d'une bière et d'un alcool paysan du fond des terres du continent. En excluant les quelques torches portées par les gardes ou les bougies allumées sur les autels, l'ombre régnait en maîtresse sur les dédales des quartiers. Ren se laissa chuter paisiblement du haut d'une tour du quartier Soke, la branche principale de la famille Hyûga. Il n'admira pas les détails de l'architecture soignée et délicate, concentré dans sa mission. Face contre terre, il semblait glisser dans l'air, comme si il l'avait dompté et qu'il en jouissait a sa guise, a peine plus véloce qu'une plume. Il se rattrapa d'une main à une corniche d'une agilité déconcertante et se servit du balancement procuré par sa descente pour s'envoler et atterrir sur le toit du bâtiment d'en face. Il resta accroupi, paraissant ainsi, dans son kimono noir, un élément du décor, une ombre, un détail. L'entrepôt qu'il devait explorer ne lui paru pas si imposant une fois posté en face. Rectangulaire, il ne comptait au premier abord qu'un uniquement rez-de-chaussée, mais les plans de Ren laissaient penser que deux sous-sols existaient, contenant le plus gros des ressources. Il ne savait ce qu'il allait trouver dedans. Une organisation terroriste, une bande de marchands noirs ou bien de simples et innocents Hyûga jouant au dés, rien ne semblait lui annoncer ce qu'il allait rencontrer, ni ce qu'il allait apprendre. Cette pensée lui serra le souffle un instant. Il découvrirait peut-être le date à laquelle on avait prévu de l’exécuter et par qui. Il se reprit. Il ne courut pas, il vola de toits en toits. Ses pas étaient légers et précis et il sauta plusieurs fois au-dessus d'une patrouille, par pur jeu ou bien par défi. Il se livrait a des acrobaties audacieuse et entreprit de cerner plus précisément l'entrepôt. On comptait pour le moment deux patrouilles tournant dans les alentours du bâtiment, mais aussi un garde posté constamment devant la porte. La zone était correctement éclairée mais facilement contournable. Il y avait également quelques fenêtres et Ren considéra plusieurs itinéraires d'entrée de fuite car il ne pouvait se permettre de se faire repérer, de blesser ou de tuer qui que ce soit si il ne présentait pas une menace directe. Quoi qu'il en soit, il lui fallait couvrir ses arrières. Il se mit en tailleur et garda ses yeux clos. Il entama une sorte de rituel, murmurant en chantant :
- Mon âme n'est que mensonge. Mon corps n'est que mensonge. Mon esprit n'est que mensonge. Il n'y a de vrai que ce que je permets aux autres et a moi-même de croire.
Au fil de ses mots, une première couche de chakra, dissimulant toute source de chakra aux yeux des Hyûga, couvrit son corps. Une seconde fit disparaître au regard des autres l'image de Ren lui-même. Une dernière isola le son de sa voix, le bruit de ses pas, la musique de son souffle. Il attendit, méditant, au point de rendez-vous, que le lieutenant Anbu se manifeste. Il ne pouvait rentrer sans lui. La nuit noire est belle.
Dernière édition par Ren Kazumori le Mer 8 Fév - 0:01, édité 4 fois |
| | | Naoji Hyuuga Ninja - Jonin
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Messages : 80 Feuille de personnage État Physique: En pleine forme Réserve de Chakra: 20/20 Ryos: 8000 | Sujet: Re: [Quartier de la Soke] Plumes aux vents de la Nuit Mer 18 Jan - 0:01 | |
| [H.RP: Je me permet de me lier au RP vu que ca trouve écho à ma dernière estampe, Eve.]
Au paysage mortuaire des objets tout n’est que l’indéfinissable et concrète réalité. Fixé à l’éternel. L’homme fait son temps mais le fait est qu’il n’existe pas. Un présent infini se confrontant aux phénomènes cosmiques. L’homme a fait le temps par sa peur de l’immobilisme, par sa volonté de se différencier, de ne pas être un objet. Il veut une dynamique et une voix… "Nous pleurons sur un oiseau qui meurt, mais pas sur le sang d'un poisson découpé. La chance est avec ceux qui possèdent une voix."*1 Sans voix, sans geste nous ne sommes plus rien, comme un poisson noyé dans les profondeurs d’une infinie noirceur dupant l’œil d’une immobilité dû au néant. La nuit est porteuse de cadavre. Les fantômes règnent là où l’homme ne se reconnait plus. Ils sont ce vase ébréché posé sur cette vieille commode, ils sont ce tapis de prière posé devant un autel fumant encore des méditations dernières, ils sont ce mur, cette cloison, cette fenêtre. La demeure tout entière est un fantôme qui craque. Un œil grand ouvert sur tout. Dans ce monde des objets il y a des grains de sable qui sont emportés, des fleurs écrasées, des brins d’herbe arrachés. Une aimable torture au pays des martyres… Et voila leur voyage vers l’au-delà… Trainé de leurs terres, de leurs jardins, de leurs origines, à ventre de sandales jusqu’à leurs tombes prochaines. Mais comme des parjures, jamais ils ne trouveront le repos, d’une sépulture violée se feront transporter vers d’autre fosse. Ad vitam eternam*2 jusqu’à ce que leurs corps matériel ne soit qu’une bouilli si invisible qu’elle n’appellera plus qu’à une existence ab nihilo*3. Le spectre subissant le monde et ses humeurs ère de son invisible existence. Juste une décoration ? Un masque accroché au mur ? Juste une petite excentricité entre ces meubles aux nobles lignes et ces paravents sculptés en de microcosmes boisés. Il se fond dans le décor, il n’en est que son extension.
Les demeures sont hanté de bien des surprises, milieu du privé elles renferment bien des non-dit, c’est l’endroit de l’expression concrète de ses idées, se sentant à l’abri des oreilles et des yeux. L’hypocrisie et la bienséance trouvent leurs faiblesses une fois chez soi… Bien des serpents, des pieuvres, des araignées et des chauves-souris ont été lâché ici. Les bouches grouillantes d’une ménagerie infernale se vide dans l’air. Les langues claquent, les mots fusent : des mots ardent, acides, amers, acerbes, âpres, acharnés. Tous ces mots contenus se vident en une émulsion odorante, un marais de vomi; comme si l’homme pendant toute sa sociabilité extérieurs ne faisait qu’accumuler des verres d’alcool râpeux et violent. Mais le plus pauvre comme le plus fortuné n’est à l’abri, même dans sa plus profonde intimité : derrière de minces tentures peuvent se coller des oreilles attentives aux moindres faiblesses, au-delà des masques décoratifs brillent des yeux insondable, parmi tout le décor rampe des caméléons tranquillement adapté, attendant sur leurs branches le moment précis de tirer leurs langues pour capturer cette mouche insupportable et délicieuse vrillant dans l’air…
*1 : citation de R. Saito *2 : signifie à jamais *3 : signifie du rien
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| | | « Fils du vent » Points d'activité : 277 Accomplissements : - - La Pièce de Shogi
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Messages : 56 Feuille de personnage État Physique: En pleine forme Réserve de Chakra: 20/20 Ryos: 4500 | Sujet: Re: [Quartier de la Soke] Plumes aux vents de la Nuit Mar 7 Fév - 8:03 | |
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| | | « Fils du vent » Points d'activité : 277 Accomplissements : - - La Pièce de Shogi
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Messages : 56 Feuille de personnage État Physique: En pleine forme Réserve de Chakra: 20/20 Ryos: 4500 | Sujet: Re: [Quartier de la Soke] Plumes aux vents de la Nuit Mer 7 Nov - 5:50 | |
| Zetsu commença par se jeter au sol devant les gardes, un bouteille de Saké sortie de nulle part à la main, criant ce qui semblait être un mélange de rires, de pleurs et d'un chant paillard. Il se releva brusquement et fit bien attention à projeter de l'alcool sur les belles tuniques blanches des gardes. Il y eut un moment de paix, puis l'Uchiha partit en courant, poursuivi par deux Hyuuga en folie. La ruse la plus vieille du monde avait fonctionné. Ren, l'attention des gardes détournées par quelques minutes, bondit, s'envola au creux d'une brise et se déposa délicatement sur le toit de l’entrepôt. Il s’agrippa à une corniche, fit basculer tout son corps et observa l'intérieur par une petite ouverture. Il n'y avait pas âme qui vive. Des tonneaux empilés les uns sur les autres, des caisses disposées là et là, une petite bougie faiblissante sur une table en bois sombre. En réalité, cette pièce était tout ce qu'il y avait de plus banal. Si l'on oublie le fait qu'elle était gardée. Ren se glissa par la faille et se posa à l'intérieur de la pièce. Il parcourut la pièce, regardant les tonneaux. Il avait regardé. Il sentit. De l'huile, de l'alcool. Il écoutait. Le silence était quasiment complet. Quasiment. Il y avait une discussion qui venait d'une autre pièce, sous celle-ci. Il s'assit en tailleur et se concentra. L'air est composé en majorité d'oxygène, un gaz qui circule dans l'air, suivant des règles physiques élémentaires. Chaque perturbation, chaque mouvement dans un endroit composé d'air provoque une véritable déferlante. Cet air, chargé de chakra, devint subitement plus lourd. Le Kage cherchait une fuite d'air, une aération, dans un mur, un sol ... L'air se fit aspirer soudainement près d'une caisse. Ren se leva et s'approcha de la caisse. Une charnière permettait à celle-ci de s'ouvrir en grand. Elle donnait sur un escalier que Ren emprunta. Il tomba sur une antichambre étroite et angoissante et la parcourra, invisible, tout en riant intérieurement. Des gardes saouls jouaient aux dés, à la lumière d'une petite lanterne. Il rejoint une pièce entrouverte. Des caisses de tailles si particulières fit froid dans le dos de Ren. Il connaissait cette odeur métallique et poudreuse si particulière et le sceau apposé sur les fermetures en métal. Il savait maintenant une chose : Des Hyuuga de la branche principale avaient fait venir de très loin des quarantaines d'armes à feu. Et celles-ci sont destinées a un ancien ennemi de Konoha, le village de Kiri. |
| | | Naoji Hyuuga Ninja - Jonin
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Messages : 80 Feuille de personnage État Physique: En pleine forme Réserve de Chakra: 20/20 Ryos: 8000 | Sujet: Re: [Quartier de la Soke] Plumes aux vents de la Nuit Jeu 8 Nov - 6:50 | |
| Se débarrasser d’une ombre, c’est nier son existence. Qui nierait une ombre, son ombre ? Qui se nierait lui-même, être concret ? On peut nier un esprit, se nier en tant qu’être pensant, mais le corps est l’encrage à ce qui est encore le plus proche d’être vrai. Seul des fous se nieraient, seul des fous refuseraient leurs corps, ils n’auraient rien compris. Le lion en eux serait rachitique, imbu de liberté il voudrait se débarrasser de son enveloppe pour laisser son esprit errer en paix, imbu de liberté il se tuerait lui-même, car l’esprit seul n’a aucun pouvoir, aucune base, il n’existerait pas. Alors qui nierait son ombre ? Phénomène émanent de la lumière, tangente du corps et de l’esprit : ni tangible, ni idée. Elle à la forme d’un corps et l’insaisissable mouvance du concept. Le bon compromis dont on ne se méfie plus. Alors Elle s’attache aux ombres, participant au mouvement des corps avant que la solitude les empoignes et que les corps s’effondrent dans l’inconscience.
La demeure est un désert humain, et du jardin voit poussé des collines de chaire songeuses.
Eve s’entiche d’une ombre qui n’est pas la sienne, se confond à elle, suggère une autre réalité, quelque chose qu’elle distord puis aplanie. Une fusion distanciée, un rythme de pas incrusté dans un premier, un battement de cœur similaire à un premier, un souffle pareil à un premier. Les sens parcheminés se désagrègent et ne se sente pas eux même.
« L’eau prend toujours la forme du vase »*1, épouser l’espace de sa robe de marié noire, espace noir, noir poudreux… C’est de la neige goudronné condensé dans des écrins de fer. Elle tempête déjà, blizzard en puissance, capable de jeter le froid sur un cœur, gelé sa pompe, le mouvement stupéfié à mort. Le désert d’antarctique dans cette pièce est conditionné à l’espace de caisses, pareil aux poches de méthane dans la roche. Désert de rochets qui n’attendent qu’à rependre leurs fléaux azotés.
A cœur gelé il faut l’enflé de chaleur. Et dans l’ombre né une lumière blanche à trait de femme ainsi que sa robe filé du Phlégéthon*2, elle est la mèche d’un brasier. Un brasier de papier tenu plaqué contre les falaises boisées. L’apparition d’une Arachné quadrupède tissant sa toile en fil de poudre explosive. Elle est là, les membres arqués, prés à bondir, le masque épanche comme un corbeau sur sa branche, les deux billes noires qui lui desserve d’yeux sont fixées droit dans ceux du visiteur doublement stupéfait. L’araignée descend de son promontoire, se redresse sur deux pattes voilé de rouge, le dispositif de l’homme mort au bout de la paume. Le regard braqué pleinement à son vis-à-vis, la tête tombant d’un côté puis de l’autre, comme analysant une situation curieuse. Puis d’un souffle semblant venir de la pièce elle-même, genre de murmure étrangement féminin, elle s’exprima :
-Partir.
Elle reporta un instant son intention sur sa paume à l’armature d’explosif, comme pour designer un avenir, un danger, un fait. Une cause et un effet. A cœur gelé il faut l’enflé de chaleur… et consumer le mal.
*1 : proverbe japonais *2 : affluent de l’achéron, il est le fleuve de feu qui coule dans les Enfers
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Messages : 56 Feuille de personnage État Physique: En pleine forme Réserve de Chakra: 20/20 Ryos: 4500 | Sujet: Re: [Quartier de la Soke] Plumes aux vents de la Nuit Lun 12 Nov - 6:19 | |
| - Ambiance:
Une seule seconde. L'air possède la faculté de réagir par rapport à la totalité de son environnement. Ses constantes sont des variables qui changent à chaque instant. Un ninja Fuuton se doit de maîtriser et de comprendre cet élément, de le respecter. Il ne doit pas peindre grossièrement une toile d'artiste. Non, il s'agit plus de manier à chaque instant une arme létale à double tranchant, un poison mortel ou un explosif instable. Une seule seconde. La température grimpa soudainement dans l'espace confiné de l'entrepôt. De la poudre, une mèche. Un explosif. La situation était plus que délicate. Une explosion supprimerait toutes les preuves. Ainsi qu'au minimum 6 vies. L'affaire diplomatique allait retentir dans tout Konoha comme l'explosion dans le quartier. La Soke allait bondir sur l'occasion, accuser un parti quelconque ... Le chaos était sur le pas de la porte. Ren ne pouvait pas oublier ce qui s'était passé ce jour-là.
Analepse <On> « C'était à l'époque des temps troubles d'après-guerre. Jeune Anbu complimenté par ses aînés, je suivais les ordres de mes supérieurs et réglais leurs problèmes diplomatiques par la seule manière que nous connaissions : la violence. Je supprimais les derniers bataillons de soldats qui avaient refusés de partir en retraite, je punissais les collaborateurs de la grande guerre, j'étais le bras de la justice et je répandais le sang pour ramener l'ordre. Cette mission resta particulière et gravée dans ma mémoire. Une petite bande de soldats de Kiri, des renégats probablement recrutés parmi les bandits, avait pris le contrôle de Tanzakufu Gai, petit hameau du pays du Feu. Cette affaire délicate était capable de déclencher les fureurs de tous les pays, alors qu'une paix fragile venait d'être signée. Ils retenaient des otages dans la mairie, bien près de leur chef, qui s'était entouré d'un mécanisme audacieux, un explosif qui se déclenchait lors qu'il ne sentait plus de chakra dans son corps. Entrer dans le village fut simple, mais une fois arrivé dans la mairie, Inu, un coéquipier au masque de Chien, fit la maladresse de tuer le chef alors qu'il ne souhaitait que l'endormir. La réponse fut immédiate et l'explosif démarra. Il s'agissait de sauver un village, voire un pays, en tuant des innocents. Tout se jouait en une seule seconde. »
Analepse <Off>
Il ne prit pas la peine de murmurer "Karajigoku" (litt. Les Limbes), n'avait plus besoin de faire les signes ou de se concentrer. L'air devint plus léger. En réalité, l'air n'était plus respirable. Ren créa une explosion de chakra en réponse au début d'explosion, une bulle close qui supprimait dans son champ d'action tout l'oxygène de l'air. Les gardes crachèrent, suffoquant de surprise, bleuissant a vue d'oeil, noyé dans leur propre milieu : il succombèrent en un instant. L'explosif sembla imploser, sans oxygène, il n'y eut qu'une légère déflagration, qui fissura les poutres apparentes. Ren dut bondir à toute vitesse hors de cet enfer de vide. En une seule seconde.
Dernière édition par Ren Kazumori le Lun 4 Mar - 11:43, édité 2 fois |
| | | Naoji Hyuuga Ninja - Jonin
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Messages : 80 Feuille de personnage État Physique: En pleine forme Réserve de Chakra: 20/20 Ryos: 8000 | Sujet: Re: [Quartier de la Soke] Plumes aux vents de la Nuit Lun 12 Nov - 7:56 | |
| Béance.
Un gros trou de vide dans l’air. L’estomac avide dévore les bronches, le cœur, et les poumons de l’espace. Trou de vide, simili abîme stellaire, ses yeux sont comme deux trous noirs dans l’espace. Le vide à tué le soleil. Il l’a dévoré, digéré mais ne l’a jamais recraché.
Béance.
De l’étoffe rouge bruisse au vent chassé. Assis sur les fins câblages entre deux éperons électriques, Elle penche sa tête vers cette espace temps où c’est jouer à l’instant l’échiquier de l’univers. « L’homme est une corde tendue entre l’animal et le surhumain –une corde par-dessus un abîme. »*1 Il grandit l’Angoisse*2 tout autour de ce jeu de funambule, la fin*3 du risque, c’est la mort ; c’est le déclin que d’avancer vers sa fin ; c’est mettre un pied sur le surhomme que d’aller en son déclin. Pareil à une noyée d’Eole*4, Elle chute… « Effrayante est la vie humaine, encore et toujours dépourvue de sens : un pitre peut lui être fatal. »*5 Son déclin n’est qu’un pas de plus, qui se chevauche au vent et se pose à la terre ferme. Sur le chemin de l’oubli un spectre étend son pas à l’infini. La lune pose son œil béant sur lui. Un feu follet dans un cimetière qui reprend conscience. Peu à peu les morts d’un instant se relève là où l’espace temps a souffert d’un trou noir.
Béance.
*1 : citation de Nietzsche *2 : notion Sartrienne, le choix appel à l’angoisse, un vertige entre la liberté et la mort. *3 : à prendre au sens de finalité plus que de fin *4 : maître et régisseur des vents dans la mythologie grecque *5 : citation de Nietzsche
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| | | « Fils du vent » Points d'activité : 277 Accomplissements : - - La Pièce de Shogi
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Messages : 56 Feuille de personnage État Physique: En pleine forme Réserve de Chakra: 20/20 Ryos: 4500 | Sujet: Re: [Quartier de la Soke] Plumes aux vents de la Nuit Lun 12 Nov - 8:26 | |
| Il projeta son corps hors de l'entrepôt et rampa sur le sol. Il avait outrepassé la nature deux fois ce soir. Il était devenu rien et dieu en moins d'une heure. Trop pour un seul homme. Son image réapparut et les Limbes refermèrent leurs mâchoires. Par chance, il n'y eut personne d'autre que Zetsu dans la rue, qui pressa le pas à la vue du Kage chutant. L'homme au tatouage le pris dans ses bras et l'emmena sur un toit.
- Cinq morts dans l'entrepôt, au sous-sol. Il doivent être remplacés par nos hommes. Sur le champ.
Zetsu acquiesça et disparut. Ren se releva, tremblant. Il venait de sortir d'un rêve. D'un cauchemar aux allures oniriques. Il bondit. Il reprit ses dernières forces. Une folie d'homme vénal, blessé, fier. Ce n'était pas qu'un rêve. Sa course s'entama d'un pas boiteux. Ses chutes s'accentuaient. Puis il se releva une dernière fois et fut poussé par une énergie sortie de ses entrailles. On venait de tenter de briser la paix de Konoha et de tenter de le tuer. Et si tout cela n'avait été qu'un piège ? Et si les armes n'étaient qu'un appât et lui la proie ? Était-il chassé, ou bien l'allure de cette muse morbide qui avait tenté de le réduire en cendre servait un tout autre objectif bien plus obscur... Ou au contraire était-il bien plus clair ? Sa tête était lourde, son sang brûlait, mais il atteint sa cible assez rapidement. Il la toisa, tentant de garder son calme. L'air aussi était lourd et brûlant. |
| | | Naoji Hyuuga Ninja - Jonin
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Messages : 80 Feuille de personnage État Physique: En pleine forme Réserve de Chakra: 20/20 Ryos: 8000 | Sujet: Re: [Quartier de la Soke] Plumes aux vents de la Nuit Lun 12 Nov - 11:22 | |
| « ‘’Prendre soin’’ est hémorragie parce qu’elle est d’abord blessure et violence, m’arrachant à mon économie égoïste et heureuse pour faire couler sans retenue et sans calcul vers l’autre mes puissance de vie et de soin. »*1 Pour l’autre, il faut se souffrir soit même.
Elle se balança en arrière, se retournant du même geste. Et l’air souffrait d’un état bancale, le pendule oscillait dans l’atmosphère, cette état de chose qui d’un côté s’écroule et d’un autre se dresse. Un ‘’ravagement’’ de façade tiraillait ce corps ébréché. « Un pendule infernal dans lequel on oscille sans cesse non seulement de la plainte à la colère, de l’abandon à la hargne de se redresser, de la défaite à la résistance, mais aussi bien de la compassion à la dureté, du besoin éperdu d’être reconnu et pris en charge à la haine, et au creux même de cette haine, de la haine envers soi à la haine envers les autres. »*2
Ébroué dans l’arctique nocturne, le tissu s’éclate dans l’air, le masque seul était immobile. Invariablement immobile. Un lourd portique que rien ébranle et où s’attache la fragilité des choses. Ce masque était solide, concret, sans lui, l’espèce de fantôme foutraque et insistant ne serait q’un ballon d’hélium lâché au vent. Il est cet ancrage, cet ancrage où on s’accroche, où on s’acharne, corps et âme, où on s’écorche. Il n’y a que ça de la brutalité inter-oculaire, dans le bien comme dans le mal.
1*: Pierre Zaoui exprimant une partie de la pensée Levinassienne 2*: citation de Pierre Zaoui |
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Messages : 56 Feuille de personnage État Physique: En pleine forme Réserve de Chakra: 20/20 Ryos: 4500 | Sujet: Re: [Quartier de la Soke] Plumes aux vents de la Nuit Jeu 15 Nov - 3:21 | |
| Il ne vit qu'un masque sortir de l'ombre, briller dans la nuit noire. Une lune qui n'avait rien à faire ici. Sa tête tournait. Il eut l'impression d'être l'acteur principal d'une mascarade. La scène du théâtre No s'était levée. Le pas de l'ombre était une pantomime, il dansait sur le monde et jouait le drame. La nuit se rafraichissait. Ren crachait la fumée. Elle pris des allures de serpents et une consistance de diamant, puis disparu dans l'éphémère du vent. Son chakra manquait et la situation était des plus troublantes. Il était ivre du monde, en manque du souffle tremblant de la vie. Il ne sut pas si il tomba ou s'assit, mais le fait est qu'il se retrouva au sol. Il regarda sa cible et la contempla dans son immobilité dansante, dans l'immobile de la nuit. Il était faible. Il se demanda un instant où en était Zetsu. Où pouvait bien être Taro ? Et que faisait Naoji ? Puis il se concentra à nouveau. Ses flashs un peu calmés, il haussa une voix tremblante.
- Qui êtes-vous ? |
| | | Naoji Hyuuga Ninja - Jonin
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Messages : 80 Feuille de personnage État Physique: En pleine forme Réserve de Chakra: 20/20 Ryos: 8000 | Sujet: Re: [Quartier de la Soke] Plumes aux vents de la Nuit Jeu 15 Nov - 6:44 | |
| Si le déclin est un mouvement alors le chant est celui des camélias, Qui digèrent au vent et au ruisseau leurs plus humbles sûtras. Glisse, l’espace d’un œil, le panache de la voûte lunaire, L’œil d’albâtre d’une feuille lâché sans grammaire…
L’occident et l’orient, tendre voisin, vont, les mains jointent, Disperser l’ivre rosée et le brouillard du haut des pintes A travers la nuit poreuse au rêve et à l’oubli. Mousse l’écume de l’air comme un oreiller sans plis.
Dans le teint duveteux de l’horizon s’échoue cette silhouette Sans nom, sans tâche, sans existence, la juste facette D’un monde qui se replis dans l’imagination Lorsque le soleil pointe le cil d’un de ses rayons.
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| | | « Fils du vent » Points d'activité : 277 Accomplissements : - - La Pièce de Shogi
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Messages : 56 Feuille de personnage État Physique: En pleine forme Réserve de Chakra: 20/20 Ryos: 4500 | Sujet: Re: [Quartier de la Soke] Plumes aux vents de la Nuit Jeu 6 Déc - 1:50 | |
| Un moment, il fut subjugué par la beauté de l'instant. Son âme quitta son corps dans la contemplation d'une poésie éphémère et indescriptible. Après l'ombre, le flou envahit ses pensées. Il ne sut pas ce qui lui arrivait, son corps semblait dompté par une magie d'un autre monde. Bientôt, il n'entendit que les pleurs de son cœur, réguliers et assourdissants. Il s'était laissé avoir par un vulgaire tour de passe-passe, l'ombre prestidigitatrice l'avait capturé, il tombait lentement dans les limbes de son propre esprit, tortueux et complexe. Son corps le brûlait et le glaçait à la fois. Il était maintenant seul, il le savait. Sans voir le soleil, il sut pourtant que la nuit touchait à sa fin. L'air se réchauffa lentement, l’énergie immobile de la nuit commençait à s'agiter sous le regard impuissant de l'esprit perdu de Ren. Une lueur d'espoir. Il sentit la chaleur d'un corps, trop petit pour être humain.
- Tora ?
Silence. Le vent, le souffle de vie. L'aube.
- C'est toi Tora ?
A nouveau, le vent. Les feuilles. La vie.
- Il faut te ménager, Ren. Un jour, je ne serais plus là. - Tu as bien encore quelques vies pour moi, non ?
Échange de sourires. Chaleur. Repos. Vie.
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| | | Naoji Hyuuga Ninja - Jonin
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Messages : 80 Feuille de personnage État Physique: En pleine forme Réserve de Chakra: 20/20 Ryos: 8000 | Sujet: Re: [Quartier de la Soke] Plumes aux vents de la Nuit Ven 7 Déc - 8:13 | |
| Le soleil flirte à l’horizon, nimbe les forêts et plaines pleine de rosée, rasant le soleil de ses cheveux d’aube. Comme une ombre fuyante, une silhouette s’engouffre dans le boyau de boiserie. Le temple avait les yeux encore rempli de sommeil, un reste d’encens persistait dans l’air, trace des tardives méditations. L’ombre se cache des rayons, niant sa disparition à la face du jour, se renfonçant dans les reliefs religieux, obstacle à la lumière. Par ici les ombres s’étrécissait, par la se bombait, le reflet d’obombre du porche glissait sur le sol sablonneux, les piliers comme de délicate horloge marquant le cadran solaire.
Au plus profond du temple, dans un univers de teintures rouge et d’architectures boisés plein de géométrique, la silhouette cramoisie s’agenouille devant l’autel. La stature droite, les mains reposant sur les genoux en une parfaite symétrie face à la bipolarité du corps. Immobile, pareil à une statue. Autour d’elle des bougies et des bâtonnets de parfum s’enflammaient, embaumant peu à peu le vase clos de ce monde rituel. Loin derrière le soleil grappillait sur le parquet, la nuit recul.
Soudain, dans un contraste brusque vis-à-vis du silence et de l’immobilité ambiante les mains statuaires se décolèrent des genoux, empoignant l’étoffe rouge de son habillage, desserrant pans et ceinture. Le tissu glisse le long des épaules satiné, se décroche des hanches, et décoche des bras. Le haut du corps une fois dénudé irradie de son beige tendre teinté des flammèches et des tentures alentour. Le dos musculeux métamorphose ses motifs laissant le blanc tatouage d’un lotus flotter comme un étendard sur le flot de sa peau et aux cratères de ses os. Les mains se sont attelé à tresser les long cheveux d’une façon mécanique et précise, puis elles se portent au visage encore obstrué, elles retirent le cartilage d’une seconde peau, une peau d’outre-monde ; la mue d’un serpent halluciné, transcendé. Les mains se rejoignent d’une seule unité, phalange entremêlé, vers le sommeil du réveil.
Statue qui ferme ses deuxièmes paupières, et ouvre ses yeux vers le monde.
La brise écarte les pans rougissant. Le soleil a fait sa place.
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| | | | [Quartier de la Soke] Plumes aux vents de la Nuit | |
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