[H.RP : Ton RP n’est pas terrible et je vais m’efforcer de pointer quelque petit truc que tu pourrais retravailler au fil de tes RP. Quand tu fais ta description (du paysage d’intro) évite la description causale, je m’explique : « avec ainsi le soleil ». Passe par une écriture plus fluide voulant d’avantage raconter que décrire. Evite aussi le genre de passage de remplissage (3em paragraphe) tu veux faire profond mais ça fait enfant, met toi à la place de ton personnage évoque d’avantage son ressenti, les pensées qui peuvent lui traverser l’esprit etc. Ton écriture est trop froide dans le sens où elle décrit des faits, des choses mais sans aucune intensité. Il faut que tu donnes du relief quand tu écris. Si tu veux que j’approfondisse d’avantage mes conseils fait le moi savoir par MP.]

Kaame regardait le jeune homme qui avait « campé sa tente » devant la porte d’Iwa du haut de la tour de garde, grande érection de bois et de roche pointant le ciel, il semblait déterminé à rentrer, déterminé à ce mettre sous les ordres d’un maître d’arme capable de l’enseigner. Kaame été venu porter un message aux gardes concernant certain maraudeur mal intentionné qui trainé dans les montagnes. Tout naturellement l’adolescent avait dû le prendre pour un simple garde. Il était vrai qu’il n’avait rien d’un véritable haut gradé : sa forte corpulence et sa petite taille, sa chevelure blonde sèche comme de la paille et son air de bon vivant trompaient souvent les gens sur sa valeur réelle. Avec beaucoup d’effort Kaame avait passé toute les épreuves et était devenu un Hatamoto respecté, il n’était pas le meilleur, mais il se défendait bien l’arme à la main. Sa masse corporelle lui offrant une implantation et un équilibre au sol non négligeable, donnant à ces coups une force nouvelle car ce n’était pas que de la vulgaire graisse qui le composait mais une certaine harmonie de muscle malgré sa bedaine proéminente et la taille de ces membres. Il resta une heure à sa place. Testant son endurance il attendit encore deux heures. Le zénith battant son plein au dessus d’eux la chaleur était devenue lourde et infernal. La montagne est traîtresse quand il s’agit de température. La nuit il faisait vraiment froid, le jour lorsque l’astre diurne portait ses rayons sur le sol la chaleur devenait épouvantable alors qu’à l’ombre il faisait presque glacial. Par ailleurs la brise qui frappait l’immensité rocheuse était elle aussi à double tranchant : offrant à la fois un air fraie, elle cachait l’intense violence du soleil. Kaame voyait le jeune fils du clan Taira commencer à suer dans son plastron, midi était passé et il pouvait se douter que ce jeune homme n’avait pas beaucoup mangé, ou très sommairement depuis quelque temps. Il paraissait si décidé à entrer… Il fit un signe aux gardes d’entrouvrir la porte pour le laisser passer vers l’extérieur. Ils s’exécutèrent. Le samourai s’approcha du jeune homme agenouillé à même le sol, tête basse, yeux clos, ruisselant sous la canicule montagnard, ses goûtes de rosé glissant le long de son visage, le long de l’arrête de son nez jusqu’à perlé au bout avant de tomber sur le sol poussiéreux qui l’avala ne laissant plus qu’une trace plus foncé marquant le passage de la goutte l’espace d’un instant. Kaame se baissa, relevant la tête du garçon par ses doigts boudiné qui était tatoué de nombreuse forme abstraite et tribal.

-Tu as l’air décidé au point d’en mourir sur place. Vient avec moi, nous allons rentrer discuter à l’ombre et manger un peu, tu m’as tous l’air épuisé malgré tes franches convictions.

Le garçon opina silencieusement, il suivi l’homme qu’il avait cru simplement garde, maintenant qu’il l’avait vraiment en face il le voyait vêtu du même genre d’armure que lui, bien que plus légère. C’était bien un plastron de samouraï aux écailles d’une couleur jade que le petit gros porté, et à la verticale de sa taille était agrippé deux sabres, un moyen et un court. Son auguste protecteur était un samouraï.
Les portes du village d’Iwa se refermèrent derrière eux, laissant son ombre s’étaler et avec elle la fraicheur et un certain bien être après être resté tant de temps sous le soleil de plomb. Kaame acceuilli le fils du clan Taira dans l’enceinte de la tour de garde, ils s’assirent l’un en face de l’autre, une corbeille de fruit, une miche de pain et une carafe d’eau était disposés devant le nouvel arrivant, c’était comme une nature morte n’attendant plus qu’une bouche pour la rendre vivant, ou plutôt pour ramener à la vie la personne qui s’en saisirai. Cependant l’adolescent ne s’y jeta pas dessus, il attendit l’autorisation de son bienfaiteur. Ce dernier lui souris alors, il avait le visage rond, les yeux légèrement mis en valeur par un maquillage noir et les joue rosie, le samouraï avait les cheveux courts et plat mais éparpillé dans tous les sens. Il emmêla ses mains entre elle reposant son manteau dessus et regardait tranquillement son invité se servir de quelque un des fruits de la corbeille, puis il reprit la parole d’une voix légèrement fluette comme s’il ne s’agissait pas de sa vraie voix.

-Alors tu t’appels Kiyomari Taira, c’est ça ? Je suis Kaama Senema, un samourai et Hatamoto. Si j’ai bien compris tu cherches un maître pour t’enseigner. Dans quel style veux-tu officier ? Quel son tes motivation, tes objectifs, ton bushido (credo) ? Raconte moi tout et j’aviserai si je te prends sous mon ailes où si je te remets dehors.

Kaame avait fini sa phrase en montrant un grand sourire, comme si ces paroles n’étaient qu’une plaisanterie pour égayer le moment. A croire qu’il ne chassera pas le jeune homme du village maintenant qu’il y était rentré, comme si Kiyomari était déjà sous son aile…

[H.RP : Autre petit conseil, évite les RP à rallonge comme je l’appel parfois, ou une reprise périphrasé d’RP, je m’explique : ton RP fait du 2/3, 1/3 ; 2/3 où tu reprends se qui a été expliqué, décris etc. dans le RP précédent, et 1/3 où tu innoves, où tu fais avancer l’histoire. Le but sur le long terme serait de faire le minimum de périphrase et le maximum d’innovation. Autre détail, dans les temps de parole et dialogue fait attention à comment tu écris, il faut qu’on ait vraiment une impression orale à la lecture.]

-Sache que la voie du samouraï est longue, comme n’importe quelle voie, mais aussi périeuse. Ce n’est pas qu’un « savoir se battre » ! C’est tout une philosophie de vie, quelque chose qui fera parti de toi. L’allégeance d’un samouraï à son seigneur est un pacte avec son âme, le trahir, c’est se trahir soi même, devenir un fantôme ne désirant que la mort pour se racheter. Ce n’est pas une question à prendre à la légère, pour des mauvais raisons. Tu veux apprendre à te battre ? Tu peux l’apprendre d’un autre qu’un samouraï, un samouraï ne peut t’apprendre qu’à être un samouraï.

C’était quelque chose d’assez commun chez les jeunes hommes n’étant pas née dans la culture même du bushido. Ils réduisaient souvent cette voie qu’à un savoir faire et non à une pensée en soi. La maîtrise de sabre c’est la maîtrise de soi, de son esprit de savoir l’utiliser comme chacun des muscles de son corps, son corps qu’il faut agilement connaître pour interférer avec les choses, les objets, son sabre. Être samouraï c’est un cercle du réel, mental, physique, réel. Chaque élément est essentiel pour maintenir l’ensemble en harmonie.
L’air filtrait les murs de pierres, caressant la peau de ses habitants. Sentir, émotion somme toute nécessaire dans la voie du bushido. Sentir les courants du vent tout autour de soi, sentir la chaleur nappant les montagnes, sentir le sable irritant et la poussière étouffante, sentir la vie insufflant le monde, sentir la respiration comme un poumon éventré sortir et rentrer…
Kaame englouti la miche de pain que le jeune homme avait délaissé, sa béante mâchoire s’ouvrait et s’écrasait comme la gueule d’un requin affamé, pourtant chacun de ces mouvements étaient ampli d’une délicatesse féminine. Les miettes tombaient en un torrent sur les cuisses et l’entre-jambe nappé de tissu d’un bleu roi. Un océan dans ses plies et ses remous battant chaque petite île de l’archipel du levant. Dans cette acte de vie, se nourrir pour vivre, se redessinait la genèse du monde où les Dieux créateurs on laissé tombé les graines des terres humaines du haut cosmos puis les laissaient germer entre l’océan primordial et le soleil sublime. Au fond chaque homme dans son acte de vie reproduisait sans cesse la contemplation même de cette même vie. La beauté que les grands demeurant du céleste offrit à l’homme entre deux ponts d’obscurité. Et entre deux bouchés de charybde, langue tentaculaire et habile rebattant au toit de la caverne et au sol d’humidité la nourriture broyée et remâchée pareil à des navires prit dans un tourbillon permanant avant de s’enfoncer dans les gorges aqueuse et de fondre dans l’oubli.

-Avant toute décision risquant d’être prit à chaud, montre moi ce que tu sais faire sabre à la main, si je pense que tu mérites de prolonger l’enseignement du samouraï je le ferais. Montre-moi l’harmonie qui coule dans tes veines, les sensations qui t’imprègnent, tout. Vien, suis moi.

Kaame se leva avec une certaine élégance, laissant les miettes tomber par terre, poussière tu redeviendras poussière, le cycle créateur constamment et abstraitement reproduit par l’homme. Ephémère, tout ce monde créé dans le ‘’baffrage’’ de pain disparu dans le néant, papillon de l’éphémère qu’on consomme puis qu’on oubli. Être puis partir. La marche puissante mais délicate comme une danseuse. Disparaître dans l’entrebâillement de la porte. Dehors il s’avança vers un arbre vacillant enraciné dans un désert de roche. Tout en allant vers ce végétal, statue incongru dans ce milieu d’aridité solide, Kaame dégaina son sabre moyen. Lame brillante au fourreau azuré, la poignée enrobé de tissu et de pierre de turquoise, le pommeau brillant de l’argent figurant un aquarium aplatît. Il se retourna, ses petits plein de malice se plissèrent en un sourire oculaire vers le jeune Taira. Il était déjà dans une garde imperceptible mais aux aguets, Kaame lui laissait l’initiative.

[H.RP : Bien mieux, je me fou que tu fasses des RP de moins de 30 lignes, tant que t’arrive à faire quelque chose avec un minimum de qualité, d’information nouvelle et de dynamique ça me va]

Un style négligé, manquant de grâce, rustique. Un diamant qui fallait encore taillé, ce n’était qu’un bout de carbone brut et noir qui n’attendait qu’à sortir de sa peau et briller de tous ces feux. Un peu comme ce sabre vieux, terne, et basique. Il fallait aiguiser, effilé, épointant cette ensemble qui pour le moins brute ne manquait pas d’énergie. Ensemble de chaire et de fer, de sang et d’argent, d’os et d’écorce. Le jeune homme s’attaqué avec ferveur et volonté au rocher qu’était Kaame. Ce dernier restait fixé au sol comme si c’est pied avait prit racine profondément dans la terre. Il se contentait de bloquer les coups de plus en plus violents, de contre-attaqué lorsque son adversaire venait à faillir dans sa défense, toujours parfaitement immobile. La force concentré dans les coups du Kiyomori se retourné contre lui, plus l’énergie qu’il y imprégné était présente, plus il prenait du recul et du déséquilibre, désarçonné face à un mur. Lançait donc un chariot à pleine vitesse contre une muraille… Grand fracas. La robustesse de Kaame, son implacable posture, son expérience fatigué littéralement son adversaire, épuisant son énergie, résonné dans tout son corps pareil à l’éclat d’un gong tout proche de son appareil auditif.
Malgré la défense solide et les attaques puissantes, Kaame n’appartenait pas à l’école d’ Ishinekko mais à celle de Sakurabana, les pétales de cerisier. Héritage technique de son propre maître d’arme. La maîtrise de cet art léger, souple et rapide fut une véritable torture, mais malgré toutes les railleries sur son poids et son apparence il en était devenu maître. Doublant ainsi sa lame d’eau à son physique impressionnant. Paradoxe de l’eau, elle qui devait sans cesse se mouvoir, là resté stagnante. Un arrière goût croupi dans la bouche, comme une cerise bien trop mur…

L’impression que donné Kaame à ne pas s’investir dynamiquement dans le combat ne signifiait pas pour autant qu’il n’en portait aucun intérêt, bien au contraire. Toute son intention était tourné vers Taira. Il étudié sa défense, son énergie, ses défaut, sa technique. Chaque geste, chaque respiration étaient étudié par les yeux ronds du samouraï. Le jeune homme était quelqu’un désireux d’apprendre, désireux de se démontrer fort. Inconsciemment dans la tête du garçon c’était élevé l’hypothèse que s’il ne montré pas là tout ce qu’il était capable, il ne pourrait pas s’estimer et être estimer comme un véritable apprenti du bushido.
Cela suffisait. D’un revers du sabre Kaame contra un coup d’estoc, laissant à la lame continuer ça percé dans le sol. Taira était en nage de ses efforts sous le soleil, son adversaire été resté immobile, stoïque, ne transpirant plus que de nature. Un sourire naquit sur les lèvres assez efféminé, longue et fine, de l’homme.

-Je crois que nous pouvons nous arrêter là. Tu es le bienvenu à Iwa, pour la suite repose toi et puis visite les lieux. Une fois cela fait va te renseigner sur les différentes écoles de sabre, je suis moi-même un des maître des Sakurabana. Nous nous rêverons sans doute jeune homme.

Peu de fioriture. Clair, concis. Les choses étaient dites. Il s’éloigna, retournant vers la tour de garde discuter avec les soldats.