[Mission] L'attaque de Konoha (PoV Naoji Hyuuga)

Les deux chuunins précédaient Naoji. Deux caractères en aiguillon. Ichiro à l'esprit rebelle, Jinto celui d'un apathique docile. L'équipe de feu que formaient ces trois hommes n'était pas sans rappeler un peu de l'ancienne équipe du Hyuuga, à un détail peut-être, leur unité instable.
Naoji a les yeux grand ouverts, la nuit c'est complètement porté dans les bois, mais il y voit bien. Leur démarche était lente. Une heure qu'ils se sont séparés du reste de l'équipe pour s'enfoncer dans la forêt de l'ouest à la recherche d'une de ces cavernes, chemin vers le réseau des cavités souterraines. La rétine parsemée de donnée, de dimensions entremêlées... Hauteur, Longueur, Profondeur. C'était un labyrinthe de la forme d'un globe où il faut discerner les calques des autres.Malgré le marasme de la projection, le pas de Naoji est sûr. Il y a, non loin de leurs positions, une embouchure rejoignant le réseau. Ils avaient atteint le cœur de la forêt, les arbres sont vieux, immense. Ils avaient appris à vivre dans le chaos de leurs membres.

Naoji écartait une branche de la main. Des fougères froissaient leurs démarches, cheminement silencieux dans quelques croassements et frémissements. Des lianes comme d'étranges rideaux pendaient des hauteurs, de la mousse polissait le bois grisonnant et des toiles d'araignées pareilles à la chevelure des anges venaient s'éprendre entre deux branches, absorbant les maigres rayons lunaires qui perçaient l'armure sylvestre de ce dôme végétatif. Il n'y avait pas de danger à l'horizon. Le Hyuuga avait fait en sorte de maigrir les rencontres humaines en s'enfonçant dans les zones les plus infranchissables et les moins accueillantes, et cela, quitte à être plus prudent quant aux pièges.
Encore quelque pas et une gorge sombre et semblant s'ouvrit devant eux. Elle était bordée d'une mâchoire de racines en excroissance, désincarnant le sol et la roche comme une étrange arche dont le tronc nerveux d'un grand saule était la couronne. Naoji s'arrêta. Les Chunins firent de même, interrogatifs. Il se baissa, l’œil scrutateur, cet endroit de la forêt semblait vierge, rien ne semblait perturbé le trône de la totale Nature.

« Nous allons entrer... Il n'y aura sans doute aucun danger jusqu'à la première intersection avec un autre tunnel. Cec,i dit restant prudent. La nature est trompeuse, et l'homme plus encore... »

Ces paroles closes, Naoji s'enfonça à l'ombre de la roche, dans ce sphincter humide et sombre où ses pas résonnaient comme une foule sur chaque paroi. La chapelle des pierres, lieu saint, un autre monde, un temps en cathédrale souterraine. Pas de jour ni de nuit, juste le clairon de ses pas sur la roche et le silence matte des profondeurs. Jinto et Ichiro pénétrèrent à sa suite, prudents.

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Les tunnels sont bien plus élaborés qu'on pouvait le penser au premier abord. Dans la pierre sont sculptées des habitations, des escaliers et des colonnes, bien plus vieilles qu'aucun d'entre vous. Le lieu renferme des mystères jusqu'ici encore inconnus. Les reliques et statues que vous apercevez vous laissent croire que tout cela vient d'une civilisation d'un autre temps. Vous apercevez toutefois de nombreuses constructions en bois de fortune, des échelles, des échafaudages et des poutres posées là, servant à maintenir les parois. Les torches sont éteintes, la lumière permets toutefois de voir jusqu'à une intersection plus loin. L'air est humide.
C'est à cet instant que vous apercevez un homme qui vient du fond, une torche à la main, une lame dans l'autre. Il ne vous a pas encore vu.

Bien plus grande qu'un chemin de verre, le tunnel de roche qui s’enfonçait, donnait un aspect d'immensité plongeante et obscure. Des bubons de pierre tapissaient les parois bordées de lichen et d'anfractuosité. L'air était gorgé d'humidité. Le sable et la poussière collaient au sol et crissaient au pas des sandales. La descente était à-pic. Même un bon entraînement peiné à se mouvoir avec aise. Entre deux strates, quelques amas de cailloux se risquaient à nous faire perdre l'équilibre ou bien tombait dans le vide suivant la mimétique du mouvement.
Le pied enfin posé sur une partie de la caverne bien plus stable Naoji leva les yeux sur sa descente aux enfers. En haut, comme un point, l’embouchure rayonnée d'un faible halo de lune. Derrière, les deux Chuunin arrivaient au terme du précipice. Ils avaient un souffle plus court que le Hyuuga mais leurs corps étaient dociles à l’effort. La plus grande difficulté dans ce milieu était le manque de luminosité. Naoji tendit sa main ouverte vers le ciel, une gerbe de flammes se nicha entre sa paume et ses phalanges. Le feu diffusa son énergie dans la grotte.

De faible exclamation vinrent découdre les lèvres des trois shinobi. Le tunnel qui s'avançait devant eux avait des allures dantesques. Un vaste terrain vague, terrassé sur ses bordures, s'ouvrait. Un brouillard des profondeurs venait tapissait le sol, serpentant entre leurs jambes. Des stalactites formaient une toiture en dentition, et des piliers stalagmite s'élevait à leur en toucher les sommets. La curiosité n'était pourtant pas tant la force naturel et monolithique de ce paysage, mais plutôt ces étranges sculptures de singe venant poser leurs grimaces dans les niches des murs, il y a aussi des maisons creusées à même la roche, même le sol ne semble pas si brut et à l'analyse on le voit strié à en former un dallage irrégulier. Sur certain pilier y sont sculpté de nombreuse idole posée en colimaçon. Même un ruisseau souterrain traverse l'immense caverne et des ponts massifs, mais non moins forts d'une certaine élégance l’enchâssaient.

Ils avançaient dans l'écho de leurs propres personnes. Paisible comme un nuage sous tension. Au fil du chemin les constructions solides dans la roche laissèrent place à des échafaudages rampant sur toutes les parois, des maisons de fortunes rongées par la mousse, des rails miniers scindant les hauteurs, de nombreuses torches muettes de toute flamme sont accrochées à des piliers de soutènement de cette armature de bois. Au loin, une intersection. Un feu follet brillait là bas. Les byakugans de Naoji étaient activés, d'un geste de la main il ordonna au chuunin de se plaquer contre la paroi, lui se décala à l'opposé derrière une stalactite. Les yeux grands ouverts, Naoji sonde l'intersection. L'homme était armé, mais seul, il semblait exécuter un tour de garde. Il finit par se mettre à découvert, longeant la paroi, utilisant la brume basse à son avantage. Il l'avait vu, mais l'autre non. À une petite dizaine de mètres de l'homme, la silhouette de Naoji disparut complètement. Avant de réapparaître dans le silence le plus complet dans son dos.

-Reipo, Tesaki iatsu.

Les dix doigts en griffe se fichèrent dans les points de pression à une vitesse extraordinaire. Le visage du garde fut celui de la surprise, il s'écroula à terre, immobile, mais vivant. Naoji le traîna dans un coin de la grotte non visible sans être réellement attentif. Il prit le sabre qu'il cala sous la pression de sa ceinture. Il fouilla son corps des yeux, des brûlures couvraient la peau nue de ses bras, étrange cicatrisation noirâtre et parsemée, il n'avait rien de pertinent à prendre sur lui...

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[Mission] L'attaque de Konoha (PoV Naoji Hyuuga) 1365672066-2

#] Ichiro Kuzeki

Jinta Haneka [@

[Mission] L'attaque de Konoha (PoV Naoji Hyuuga) 1365672066-jin

#]
On se pèle le cul dans cette grotte. Je me demande comment ces cons vivent ici tout le temps. On a à peine de quoi respirer et de quoi voir dans cette foutue crevasse. Le Yeux Blancs vient d'endormir un mec devant nous. Au départ, j'ai cru qui l'avais buté, mais Jin m'as fait comprendre que non.
D'ailleurs, on se regarde avec Jin. Depuis longtemps, il n'as plus besoin de me dire quoi que ce soit.
On se comprends.
On s'entends.

@]
L'oxygène dans l'air est plus faible ici. Éléments feu et foudre désavantagés. Éléments terre et eau avantagés. Aucune modification pour l'élément air. La cave est assez grande. Le plafond renferme des avantages. Le plan est en place. Ennemi d'Hakuchou analysé. Offensive ... Engagée.

#]
Jin s'envole comme un petit oiseau mignon dans les airs, pendant que je me coltine le sol. Nous sommes encore discrets, mais faut agir vite. Il a les yeux, ce bâtard. En moins de deux, on est détectés.
Jin est en position, tête bêche, collé au plafond. Il coure comme un abruti.
Je pose mes mains au sol, et balancent des putains de pics dans la direction du Hyuuga. Ils transpercent la peau du sol et la terre gerbe comme des giclées de sang. Je vais grandir la zone.
La terre tremble.

@]
Plus de la moitié du sol transpercée par les pics. Le Hyuuga est à une vingtaine de mètres. L'air s'engouffre et ressort. Il y a un zone stable. Malaxage du chakra. Concentration. Calibrage avec la cible.
Je dégage les tirs.

#]
Les boules d'air de Jin foncent comme des petits oiseaux sur notre ennemi.
Notre jeu, à nous, c'est de maintenir l'ennemi en sale position.
Et cette cave semble être un parfait terrain pour jouer.

Placide. Il avait la mort aux trousses. Mouvement tellurique de la terre. Trop de bruit pour ne pas s'en rendre compte, trop de bruit pour être efficace. Naoji était un ninja bien trop attentif à son environnement pour ne pas sentir la terre se fendre comme une cage thoracique déglutissant ses os en pique vers les hauteurs. Les Chuunins étaient des traîtres. Deux nouveaux ennemis... Peut être valait-il mieux que se soit tombé sur lui, il avait toujours combattu en infériorité numérique. L'air était comblé d'humidité. L'air aussi était fendu par le haut, le jeune apathique projeté ses disques de chakra vers lui, accroché comme une araignée au plafond.
Acculé.
Encore vingt mètres... Naoji avait le temps à la réflexion. Quinze mètres... Laquelle de ces cibles fallait-il éliminer en premier ? Dix mètres... Celui au sol faisait trop de bruit et était plus vulnérable. Cinq mètres... Il était temps.
Un pic sorti du sol, à l'endroit où Naoji se trouvait. Il esquiva à la dernière seconde cette apparition, bifurqua et sinua au travers les avaries rocheuses. Les attaques aériennes vrillaient ses tympans allant se heurter à la roche en des souffles d'explosion éloquente. La technique Doton servait davantage Naoji comme couverture. Contre deux adversaires, il faut connaître parfaitement et ses compétences, et son terrain.
Lorsque la distance entre Naoji et son adversaire fut assez courte et que son regard c'est permit d'analyser son positionnement, le Hyuuga fit exploser sa vitesse en une fraction de seconde, disparaissant de par ce contraste de la vue humaine. Le rythme zéro n'est pas tant un mouvement de vitesse, mais un mouvement de précision. Toujours se trouver dans l'angle mort le plus évident de l'ennemi. Naoji réapparut, armant déjà ces paumes. Vecteur : 134°, Cible : Jinta. Une pierre deux coups.

« Reipo, Kage Kusho. »

Un souffle et les paumes s’abattirent en une clé de force sur les cervicales d'Ichiro. Force de jet maximal. Sans attendre, la main droite vint s’aplatir à la main gauche. Une vapeur lourde en humidité s'extirpa en chape blanche de ce contact. Le yin et le yang, feu et eau. Là où la dichotomie dépasse son aporie en un seul point d'harmonie. Cacher dans la brume conquérante.

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#] Ichiro Kuzeki

Jinta Haneka [@

#]
J'me suis clairement fait avoir. Je le voyais arriver, puis en un instant il était dans mon dos, et moi la gueule dans la boue. Au final, j'aurais pu rester là. Mais c'était sans compter sur Jin.

@]
Ichiro tombe au sol. L'accroche sur le plafond est fixée. Le grappin est lancé. S'accroche à Ichiro encore au sol. Préparation. Analyse.
Largage.

#]
J'ai senti son grappin s'accrocher. Il s'amuse à ça, de temps en temps. Hop, il se jette dans le vide et le délicieux mécanisme s'enclenche. Attachés tous les deux, je monte et lui descends. Je décolle du sol en accordant mon plus beau doigt d'honneur au Yeux Blanc.
C'est à moi de reprendre le contrôle de la chute.

@]
Calibrage de la nouvelle position. Ichiro change mon angle de chute. Je prépare mes mudras. Kokuangyō no Jutsu. La Plongée dans les Ténèbres. Suppression de l'atout principal du Hyuuga, sa vision et son dojutsu. Je remonte.

#]
Dans mes mains, j'allume deux explosifs qui ont fait leurs preuves auparavant. Deux petites bombes que je lâche, allumées, vers leur nouveau papa. Moi je remonte et me colle au mur, et Jinta devrait avoir fait de même.
Le ballet est terminé. Passons aux choses sérieuses.

Voile. Il persiste deux images sur la rétine de Naoji. Deux araignées collées sur des parois diamétralement opposées. L'une d'entre elles tenait fermement ce qui semble s'apparenter à des explosifs. Le rideau tombe, un des rares argumentaires annulant les capacités du dojutsu. Malgré tout Naoji faisait couler la vapeur entre ses doigts, lourde en chakra, elle infesté imperceptiblement le volume de la grotte. Naoji murmura à l'ombre la voie du changement :

« Shiva Ganghadara »

Un bruit mat. Proche, très proche. Le sifflement d'une mèche. Le jeune Hyuuga ne pourra échapper au souffle de l'explosion, mais minimiser les dégâts c'était largement dans ses compétences. Perte des sens, les trois dimensions perdues dans le néant. Ni haut, ni bas. Naoji sauta, le reste de ses sens attentifs. Il sentit la paroi contre ses pieds qui s'y collèrent. Il courru un temps le long du mur. L'explosion imminente. Il ne comptait pas être seul dans l'illusion. Sa voix dans l'obscurité se développa dans un mantra occulte. Les cordes vocales vrombissantes, puis un bourdon tapissa la nuit factice, un bourdon lourd et grave qui fut bientôt rejoint d'une harmonique subtile pareil au vent se faufilant dans les joncs écorchés.
Dans le noir, sa gorge était bleue, un bleu scintillant, comme un soleil venant rayonner dans son océan intérieur. Le chant prit du volume au travers ses échos contre la roche. L’acoustique n'était pas celle d'un temple, mais celle d'une cathédrale. De sa seule voix, il bénissait tout un monde de chœur. Le Shiva Nilakanta était une incantation brouillant la stabilité du corps et de l'esprit...
À la dernière seconde, Naoji se retourna face à l'explosion et exécuta son Kaiten. Sa voix encore dispersée dans l'écho.

Citation :: Shiva Nilakanta est sensé briser toutes techniques nécessitant un flux constant de chakra comme être accroché au mur, ou marcher sur l'eau, perpétuer une technique d'obscurité, etc. Ainsi que brouiller les sens.
Normalement Ichiro chute dans le vide, Jinto je ne crois pas s'il est encore accroché à son câble, mais la technique d'obscurité devrait se briser.
Naoji est éjecté par le souffle de l'explosion, mais j'ai réduit les dégâts frontaux avec le Kaiten.
J'ai activé à ce tour la capacité de Shiva Ganghadara, après ton prochain post, les PNJ seront limités au combat au corps à corps durant deux tours.

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#] Ichiro Kuzeki

Jinta Haneka [@

@]
Technique puissante. Tous les canaux sont maintenant limités à une utilisation directe de chakra. Impossibilité de maintenir la technique d'obscurité. Nous retombons dans le vide tous les deux. J'attends la réaction d'Ichiro.

#]
Merde. On redescends comme des étrons dans un trous. Mon chakra ne circule plus pendant un temps soutenu. On à l'air cons, et le câble ne va plus tenir longtemps. Je regarde Jin. Il comprends.

@]
J'attrape plusieurs câbles, axe mes lancers. Je les lance. Ils s’agrippent sur les murs. Je continue à les lancer. Les câbles d'acier sont tendus.

#]
Je retombe dans le vide et je décroche mon câble, pendant que Jin tends ses câbles. Je vais courser le renard. En tombant, j'accroche mes pas au sol et fonce. Je renifle comme un sanglier, crache comme un cheval. Je tends mon bras.
Je crie.
Le Lariat est une technique meurtrière. J'ai déchiré un homme en deux une fois. J'espère que ce sera la même.

Respiration. Naoji a le souffle court, erratique, la peau hérissée de flammèches. L'affrontement n'était pas si simple que ça, il demandait une attention toute particulière. L'explosion avait sonné Naoji et creusé une partie du sol et de la paroi, emportant avec elle des vestiges inestimables.

Toutes ses richesses d'un autre temps... envolées.

Il avait recouvré la vue. Ses adversaires, perturbés dans leurs harmonies, retombées sur le sol. Acrobates de leurs propres filets. Vague flou. C'était des ennemis redoutables, formant une association efficace et mettant à rude épreuve le savoir-faire Hyuuga, celui-ci prit dans un combat où il n'était pas le plus à son aise. Mais maintenant qu'il avait définitivement mis le terrain à son avantage, le destin s’était complètement retourné.
Ichiro arrivait corne devant. Ils avaient évité le corps à corps jusqu'à présent. Son physique était celui d'un buffle suant à grosse goutte et avec la force dans des muscles épais, nerveux et fort. Le bras comme une aile déployée continuait son épaule. Lancé à toute vitesse dans une charge pachydermique, Ichiro criait d'une rage qui lui tordait le visage. Il ressemblait à un sanglier : les mêmes rides tirant autour du groin, les sourcils fronçaient, et les dents à découvert et serré dans une moue agressive.
Son bras en gros plan. De plus en plus proche. La vapeur de chakra berçait toujours la grotte parmi les nuages de poussière. Naoji étendit ses bras en une ample parabole, les mains calmant l'océan.

« Reipo, Asura Kanon »

La vapeur sembla tourbillonna, se concentrer en deux points. La première juste derrière Ichiro, l'autre dans l'ombre de Jinto. Déité corporelle. L'énergie en pure forme physique.

Inflammable. Démon rouge, à trois paires de bras. L'enfant de la main gauche. Il a Janus comme visage, de longs cheveux charbon tressait entre ses deux têtes. Des sceaux similaires imposaient ses mains, des liens bleus les unissant. La fumée prend corps et dans toute sa brutalité, heurte Ichiro au creux de son échine, de plein fouet, le propulsant en avant, désarmé, déséquilibré.

Insondable. Démon bleu, aux neuf paires de bras. L'enfant de la main droite. Elle à l’œil fort et puissant dans les plis multiples de ses bras, semblant s'embrasser à elle-même. Voûte de bras tendant à l’ascension, des liens rouges unit les paires. Juste derrière Jinto, elle se déploie comme une fleur de lotus, expulsant ses hydres en son dos, démunies, il se torsade de douleur, projeter vers le démon rouge.

[Mission] L'attaque de Konoha (PoV Naoji Hyuuga) Asura_10

Naoji réceptionne Ichiro, lui fait écouter le bruit d'un corps qui cède qui rompt, l'amas de rochers prit dans une explosion. La chaire contre la chaire. La chaire dans l'air. Voltige d'un point à un être dont le centre est une forme astrale rougeoyante. L'être réduit à un jeu de balle.

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#] Ichiro Kuzeki

Jinta Haneka [@

@]
Pronostics vitaux ... Engagés.

#]
Putain, j'ai encore l'air con. Ce mec sait de quoi il parle. Il me rattrape, j'ai l'air malin.
Les câbles sont placés. Le Dieu va répondre aux deux démons.

@]
Technique Fuuton mineure lancée pour rééquilibrer ma chute. J'agrippe un câble. Malaxage du chakra.

#]
Je me débats de son emprise. Sa force brute ne fait pas le poids. Je me détache et je me recule, prêt à m'enterrer ...

@]
Préparation de la Cage du Dieu du Tonnerre.

#]
Je chute comme une pauvre merde. Son chant me perturbe et je tombe comme un con. Je me sens malin. J'arrive pas à lancer ma technique. Je vois déjà les arcs électriques se courber entre les câbles.

@]
Amorçage de la technique.

#]
Merde. Il m'as pas vu. Les foudres commencent à tourner, j'ai pas eu le temps de ...

@]
Expulsion de la foudre.

#]
Un guerrier de foudre apparaît dans toute la grotte, immense et magnifique. Je m'attarde à la contemplation. Les foudres frappent le sol. Dans toute la grotte. Un orage miniature et immense à la fois.
Il ne m'as pas compris cette fois.
Mais ce bâtard va mourir.

La pupille se rétrograde. Naoji a un pas de recul. Toile arachnéenne sous tension. Il y a des arcs électriques qui crépitent sur les câbles ; fil de plus ample dessein. Une erreurs de pronostique, il aurait dû se débarrasser de Jinto en premier, c'était une vraie menace pour lui. Tout est rattrapable quand on se donne les moyens. Le terrain risque de tomber au désavantage de tout le monde, l'humidité trempée de chakra, les tensions électriques qui se profil sur les axes, un mélange carbonisateur. Voir un flash au dessus de sa tête, juste un flash, avant d'être frappé par la foudre. L'air crépitait déjà. Naoji ferma un œil, le chakra lui manquait. Il devait... dépasser ses propres limites. La rétine se creuse, tache plus blanche encore, comme nimbé de lumière. Une poche se forma sur le front, plaît ouverte. Excision de lumière. Le troisième œil.
L'explosion a emporté les vestiges de son plastron de Jonin, Naoji se relève, retire les lambeaux de son torse, découvrant son corps face aux halos de serpent bleu de plus en plus survoltés. Des pistils se dilatent partout sur sa peau, l'éclosion du Kannon, le plus ouvert des regards... Le temps est esseulé. Espace à part. Tout circule au ralenti, tous les spectres et les flux visibles. Des flammèches blanchissent ses longs cheveux, imprimé de pétales fait d'azur et de cristal. Le regard dans toutes les directions.

[Mission] L'attaque de Konoha (PoV Naoji Hyuuga) Argus_10

Le contre-coup sera violent :
Brûlure aux deuxième et troisième degrés, épuisement critique, tension des fluides harmonique. Mais les chances de réussite sont assez bonnes.

Naoji saisit le sabre qu'il avait dérobé au garde il n'y a pas si longtemps, son chakra imbibe sa lame d'une pellicule d'eau. Le tranchant de l’immatériel.

Tout crépite violemment, le gigantisme contre le minimaliste. Débordement, une poupée d'éclair et de rage s'étiole des câbles. Magnificence d'énergie brute. Figure faite d'engrenage d'abstraction, de fuseau biaisé et de membre androïde. Toutes les nuances du bleu au blanc crachent en même temps leurs furies. De larges étincelles, comme des météorites, picorent le sol.

Naoji s'élance. Course fluide, évitant le gros des tensions du monstre. Il a comme des culicidés anthropophages lui dévorant la peau, mais malgré tout il ne s'arrête pas. Jinto, dans l’exécution de sa technique, est vulnérable, et le temps joue en sa défaveur.

La lame se plisse. Dans un saut, arque du bras. Se détendre comme une corde sous tension. La lame d'eau et d'acier avance vers la nuque de Jinto. Le contre-coup en suspend. L'eau viendra trouver la foudre et en une union sauvage et violente viendront brûler et tétaniser les corps. Mais si d'un corps ne sera qu’affecté physiquement, l'autre n'aura plus aucune connectique de ses membres, à son cerveau, de son spirite à son énergie physique.
L'acier se fiche dans la chaire, l'eau continue sa route sans en prendre conséquence. L'un et l'autre dans leurs travaux de mort, uni un temps, séparés sur l'autre.

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#] Ichiro Kuzeki

Jinta Haneka [@

#]
J'ai pris une vieille décharge dans le corps. Dans ma chute, j'ai pu apercevoir le Hyuuga, transformé en inquisiteur, en tueur de dieu, traversant le champ d'arcs électriques, passant outre la puissance du Dieu du Tonnerre.
Le choc était magnifique. La grotte s'éclaircissait de flammes bleues et de lumières intenses. Des aurores boréales impressionnantes.

@]
Mouvement ... Non prévu dans la variable. Chances de réussite ... Annihilées.

#]
Sa lame transperce la gorge de Jinta par la nuque. Une gerbe de sang jaillit, froidement. Les pupilles de mon ami ne change pas de couleur. Aucun éclat ne disparaît. Aucune larme ne coule. Aucun battement ne s'arrête.
Cela faisait longtemps qu'il était déjà mort.

@]
Pronostics vitaux ... Inexistants. Chances de survie ... Annihilées.

#]
Je tente de me relever. Mon coeur déjà ralentit ses battements. J'ai du mal à respirer. Je sens mon corps brûlé de part en part.
Ça fait mal, putain.
Je sors une clope. Merde, elles sont toutes écrasées par le combat. Faudra que j'aille en racheter d'autres.
Je l'allume.

@]
...

#]
Jinta retombe lourdement. Il chute sur les câbles, bascule de droite à gauche. Jamais une chute n'avait été aussi lente. Il s'écrase sur le sol.
Je me lève en crachant une bouffée de fumée.
Je crache aussi une bouffée de sang.
Je m'assoie à côté de lui, en tailleur.

@]
...

#]
La grotte est parcourue d'un tremblement. Ah tient. On va avoir un tombeau rien que pour nous. Sympa.
Je m'allonge.

@]
...

#]
Merde.
Ça c'était un combat qui valait la peine de crever.

@]
...

#]
...

Les membres parcourus de courant parasite, tendu de spasme violent. Rincé de toute énergie, Naoji titube une fois les pieds sur le sol. Il se morfond sur lui-même, proscrit contre une paroi rocheuse, il passe une main à son visage, elle tremble atrocement. Une douleur vivace gonfle ses veines, palpitation du cœur, arythmie pulmonaire, peau mis à vif. Naoji crache un jet de sang.

Sa transformation s’était éteinte. Le printemps était passé et avec lui les fleurs de sa peau s'étaient résorbées. La chevelure albescente a repris les teintes de la suie. Détaché, les mèches lui tombèrent sur le visage, le dos, la poitrine et les épaules. Les carcasses de ses adversaires à une dizaine de mètres, échoués sur une mer de pierre ravagée. Mort au combat.
Naoji se releva, ses souffles étaient longs et réparateurs, cherchant à saisir l’Om.

« Je ne sais si leurs informations étaient de la pure manipulation pour nous séparer, mais ces lieux restent inconnus et semble pulluler de mystère... Cette mission ne se terminera pas sur des corps. »

Le pas rêche, diminué. Naoji repris son avancé, l'air glacial qui régnait faisait frissonnait tout son être mis à nu par le combat. Les profondeurs l'englobaient... Peu à peu il s’enfonçait dans une compagnie bien sombre. Sur les murs de l'intersection se formait une fresque rupestre, plein de figure entre dieux et démons, à même la pierre, sculptée au corps même de la terre. Bien étrange tatouage sous le derme que l'on foule. Le regard attentif et contemplatif. Les tunnels s'enfonçaient toujours plus loin.

[Mission] L'attaque de Konoha (PoV Naoji Hyuuga) 1366406673-sans-titre-1

Vous descendez dans le tunnel principal et parcourez un escalier drôlement bien conservé. Les fétiches animaux ornent toujours les murs, dans des alcôves étranges, le tout cadré dans une architecture brute mais soignée.
Vous apercevez très rapidement que l'escalier ancien bifurque sur la droite, mais un éboulement de colonnes entassées les unes sur les autres empêche tout passage. Fort heureusement, le chemin continue tout droit, dans une allée creusée vulgairement, parcourue de poutres qui maintiennent le plafond, menaçant de s'écrouler à tout instant. Il débouche sur une grotte, naturelle, où la patte de l'homme ne semble que l'avoir parcourue.
Au loin, on peut apercevoir deux sorties.
La première s'enfonce encore plus sous terre et vous êtes capable de sentir une forte humidité et une chaleur qui s'en dégage.
La seconde va vers la droite et remonte légèrement, comme si vous reveniez sur le chemin principal.
Une torche faiblissante se tient entre les deux.
Que faîtes-vous ?

Air partagé. Chemin partagé. L'un s’enfonçait, l'autre grimpait. Naoji était fait de fer blanc. Silencieusement, son corps criait au suicide, mais son souffle et son mental étaient ceux d'un Dieu. Inspiration, expiration. La douleur affluait, transcendée, sublimée. La pensée lâche, il excisait le mal dans l'effort et la contemplation. Les fresques murales toujours plus belles. L'escalier qu'il empruntait était fait de larges dalles imbriquées l'une sur l'autre, tuilage brut. Friable, le chemin s'ouvrait sur cette grotte du choix, et il s'arrêtait là. La fatigue perlait au fond de lui.

L'entrée qui s’enfonçait, semblait n'être qu'une bohème de la Nature... Des lumières fluorescentes, vertes, venant d'insectes abyssaux flirter au bout de ce trou noir. S'il voulait récupérer, c'était dans cette onirie inconnue qu'il se dirigerait. Pourtant, son devoir l'appelait à la logique... S'il devait y avoir des êtres humains, ils ne s'enterreraient pas au-delà de leurs possibilités, le chemin qui remonté vers ce qui semblait être l'allée principale était indubitablement le chemin le plus logique à suivre.
La main posée sur la pierre, Naoji suivait le conduit. Le pas léger, une élégie imperceptible entre ses foulées. Du feu au bout des doigts nimbait la roche de ses rousseurs. Projection, comme d'étranges serpents luminescents, sinuèrent les interstices des murs, les fresques exposées à l'obscurité, s'éteignant au fil de l'avancé du Hyuuga.

Se remémorer un souvenir et le laisser aller.

[Mission] L'attaque de Konoha (PoV Naoji Hyuuga) 1366557192-temple

Après quelques minutes de marche dans un dédale de pierres et de rochers, vous retombez sur le chemin principal. La voie s'éclaire et un long couloir d'un temple délabré apparaît devant vous. Des statues ornent les chemins et la lumière qui perce à travers les failles donne une atmosphère tamisée à la pièce, liée à une sérénité ambiante et un apaisement presque onirique.

A la sortie de cette allée, se dresse un tableau grandiose. Une immense grotte lumineuse et sombre à la fois se dévoile, des cascades s'écrasent le long des parois pour mourir aux pieds de celles-ci, et en son centre règne une immense statue de ce qui vous paraît être un lion ailé.
Lorsque vous entrez, vous apercevez des hommes dans un drapé de tissu montant les escaliers en chantant dans une langue inconnue, mystique et intrigante, suivant un homme en blanc que vous ne voyez que de dos.
Vous n'aurez pas le temps de réagir que déjà une dizaine d'archers postés là vous mettent en joue. Des guerriers s'avancent vers vous et vous encadre. Ils sont sur leurs gardes, méfiants mais ne vous paraissent pas agressifs. Tous sont vêtus de tuniques étranges, droites et brillante, que vous n'avez jamais vu auparavant. Ils sont légèrement plus pâles que vous, et se parlent dans une autre langue que vous.
La cérémonie semble s'arrêter à votre arrivée. L'homme qui menait l'étrange convoi se retourne. Il descends lentement, vite rejoint par deux gardes du corps vêtu de sombre, et s'approche de vous.
Près de vous, tout en gardant une distance de sécurité, il vous toise.
Que faîtes-vous ?

Shishi. Emmuré cascade. Les sens de Naoji lui tournait. La beauté souterraine allait crescendo. Ses yeux buvait les informations de l’inanimé. Il était dans un sanctuaire. Une plate forme construite sur un monolithe jouxté avec le vide où l'eau de multiple cascade s'écrasaient. Chute d'eau en escalier, ou véritable ascenseur de gravité. La pierre rigolait, elle brillait de multiple tâche pailleté. Le colosse de pierre avait un regard perché dans l'ombre de ses sourcils. Gigantisme animal, la roche travaillé sous la forme d'un lion divin. Un cortège grimpait les marche menant à ce liminaire. Les chants liturgiques s'estompèrent lorsque son pied foula le seuil du domaine de ce Dieu caché à la crinière grise.
Tension de la corde. Visé, pointé de toute part.

Naoji jouait le jeu dangereux de la diplomatie intrusive, levant les mains de la non violence. Les arcs étaient bandé dans sa direction. Pointe argenté, brillant des mêmes étoiles que l'eau contre la lumière. Il n'avait pas été discret dans son avancé, trop inspiré par tant de beauté. Le pays du feu, qu'il connaissait depuis sa naissance semblait enfouir une civilisation entière et grandiose. Un peuple ayant uni l'eau, la pierre et la culture. Devait il se montrer agressif ? Il ne le pensait pas, sinon il aurait déjà été attaqué d'une manière ou d'une autre, et non pas seulement tenu en joug. Mais une autre difficulté venait creuser un faussé dans la communication. Du contact, du lien et de la brèche il manquait les deux derniers mettant terme à un processus de dialogue serein.

Celui qui semblait être le chef de procession se tenait devant lui. Un saint, drapé d'hiver, contrastant dans ces ténèbres ambiantes. Sous l'oeil du Shishi, Naoji est comme soumis au jugement divin... Encore les échos des chants liturgiques aux lointaines consonantes mystique persiste dans la grotte.
Nez d'opale, corps aride, il était sublime de méfiance. Critique.
Défait Naoji se cambre devant lui, arche humaine, plié bambou ; et d'un murmure :

« Je suis Hyuuga Naoji de la délégation du clan Hyuuga et sous la gouvernance de Konoha... »

Franchise du mot et du geste. Attentif, ses sens en éveil au moindre mouvement menaçant. Naoji n'était plus de sa plus fier allure, son haut, évaporé, laissant une peau blanche et éreinté de son combat, son hakama vert était déchiré à maint endroit et bien plus terne. Ses cheveux retombait sur lui comme des algues flasque. Mais dans tout ça, son regard avait retrouver le calme olympien et l'assurance passive qui était son quotidien.

[Mission] L'attaque de Konoha (PoV Naoji Hyuuga) 1366620311-old

Le vieil homme vous regarde attentivement. Votre reaction semble être appréciée. Il parle dans cette langue mystérieuse, dans une voix grave, calme et imposante, comme un doux murmure religieux. Les archers détendent leurs arcs et leurs muscles, rangeant leurs flèches et se remettant en position. Les gardes du corps enlèvent leurs mains de leurs armes. Un homme plutôt fin s'approche du sage et ce dernier lui parle. L'interprète s'adresse à vous.

- Je suis Huan Ye, légataire et actuel régent de la tribu Wang.

Ils continuent à échanger.

- Votre corps semble marqué de la fatigue, ainsi que votre esprit. Acceptez notre hospitalité.

Huan Ye, a travers son interprète, vous intime de le suivre, d'un signe lent et aérien de la main. Vous vous mettez en route.

Vous traversez un tunnel lorsque se dresse devant vous un village taillé dans la pierre mousseuse. La lumière du jour perce à travers quelques failles, l'air est humide et le doux murmure de la vie semble s'en échapper.
Accompagné de Huan Ye, de son interprète et de ses gardes du corps, vous entrez dans une modeste bâtisse en pierre, réchauffée par des petits feux. L'interieur est orné d'un plancher sombre et de décorations, comme vous avez pu l'apercevoir avant. Des statues étranges et des fresques impressionnantes.
Huan Ye vous intime de vous asseoir sur un le sol et va chercher dans un placard une gourde d'eau et un morceau de pain. Il vous l'apporte et s'assoie en face de vous, accompagné de son cortège. Il recommence à parler à travers son interprète.

- Que venez-vous faire ici ? Que cherchez-vous, noble invité ?

« Je ne sais si noble est un bon qualificatif dans l'accoutrement actuel où je me trouve... »

Naoji émettait des pauses récurrentes dans son discours, laissant le temps au traducteur de faire son devoir auprès de son hôte Huan Ye. La civilisation qui se terrait ici n'était pas si différente fondamentalement de celle que Naoji connaissait. Il y avait de nombreux points de concordance entre ces univers, mais malgré tout, il y avait une espèce d'étrangeté toute particulière qui piquait sa curiosité.

« Le pays du feu est un pays en état de fragilité, des assaillants connus sous le nom de Dorobu tentent d'anéantir nos forces. Ces grottes mon été indiqué comme un lieu de traversé intéressant où pouvait se cacher les Dorobu... Cependant, j'ai été trahi dans les dédales et j'ai dû me défaire d'adversaire coriace que je pensais allier... Malgré tout, j'ai avancé ma recherche dans les profondeurs, ma curiosité prenante à défaut , les reliques s'étendant sur vos murs me passionnant. »

L'estomac encore saturé de l'adrénaline des dernières heures, Naoji ne se contentait que de s'abreuver, ne mangeant que lentement le morceau de pain. La ville était verte, paysage de jungle enseveli, de la mousse et des lianes grimpantes. Une faille laissait traverser de faibles rayons de lumière. Surbrillance de l'ombre. Huan Ye scrutait le regard de Naoji, sa barbe frémissante d'un sourire en demi-lune.

« Où sommes-nous, et qui êtes-vous ? »

Huan Ye vous observe, et tire un sourire narquois, charmeur, intrigué. Il continue à parler à travers son interprète, d'une seul voix.

- Les apparences ne comptent pas lorsqu'il s'agit de noblesse, ou même de grandeur. Seule l'âme derrière le corps importe.

Il se tait un instant et vous regarde plus sérieusement.

- Nous, Wang, sommes les derniers gardiens de notre civilisation. Aussi bien de ses derniers remparts ...

Il vous montre la grotte d'un signe évanescent de la main.

- ... Que de ses valeurs, ses traditions et ses croyances.

Il fait référence à la cérémonie de toute à l'heure, vous laissant comprendre ce qu'il en est en marquant une pause. Il se lève et va récupérer une tasse d'eau, pour lui. Sur son épaule, vous apercevez un symbole étrange. Vous n'avez pas le temps de le voir, qu'il se retourne vers vous et vous adresse un sourire cordial.

- Pour ce qui est de qui je suis, je vous l'ais dis toute à l'heure : Je suis le régent de la tribu Wang. Tout ceux présents ici sont des Wang. Enfants, parents, frères, sœurs, cousins ... Ils nous arrive de recevoir de la visite de temps en temps. La plupart du temps, ceux qui s'enfoncent dans les profondeurs de la Cité du Lion ... Y restent.

Silencieux, il vous observe.

- Y compris vos "Dorobou".

Grand silence. Le maître ne semble pas décidé à parler, attendant votre réaction.

Tout bas.

« Si on y reste... Alors, c'est un tombeau... »

Les muscles de Naoji se relâchent, il se cambre un peu en arrière, regardant attentivement la pierre du toit dans lequel il se trouve. Une lumière spectrale mousse les rebords des fenêtres grossières.
Prophétique... Une voix plate... embuée...

« Essayez d'attraper de l'eau maître Huan... Essayez d'attraper du feu... L'un comme l'autre, vous ressentirez physiquement ce contact sans pouvoir l'attraper... Mais de leur union... Essayez d'attraper leur fumée... Rien, pas même une emprunte. Je suis de la fumée. Je reste ou je m’envole. Volatil. Personne n'a de contrôle sur moi sauf si j'en décide ainsi. »

Les yeux de Naoji étaient clairs de force. Un blanc laiteux et infini, profond tel un paradis abyssal. Enfoncé sur le visage du vieil homme, pas menaçant, mais d'une clarté limpide, décisive. Il enrayait toute mauvaise compréhension de ses périphrases.

« Vous êtes les Gardiens de cette cité, n'est-ce pas ? Et vous êtes, plus encore que le gardien de quelques murs et vestiges hauts en culture, tradition et histoire, vous êtes protecteur de l'existence même de cette cité. Une cité secrète... interdite... Ayez les yeux éveillés maîtres Huan, je ne vivrais pas dans un tombeau, et je ne compte pas mourir en ces heures... Cependant, votre secret partira avec moi dans la tombe... De nature, les ninjas sont des traîtres et des tueurs n'ayant de compte à rendre qu'à ses seules autorités. Mais je suis un noble, un croyant et je me sens suffisamment érudit pour vouloir sauvegarder pareil demeure. Le monde doit avoir ses secrets pour lui même. »

Silence, entrecoupé d'une traduction chantante et affûtée. La voix dessinait les couleurs des mots de Naoji. Au plus proche de la réalité, longeant de prés le sens, et tentant de dépasser toutes mal-compréhensions...

« Mettez-moi à l'épreuve si vous le desirez. Mon cadavre ne sera pas plus bavard, que mon âme, ou que le fantôme que je serais si je devais rester enfermer. Et puis... même dans mon état, je sais me défendre. Menez-moi à la sortie et vous n'entendrez plus jamais parler de moi, je ferais même en sorte que personne ne s'enfonce dans vos secrets. J'aurais seulement une dernière question. Savez-vous quoi que se soi sur les Dorobus ? »

Le maître garde son regard sérieux. Il vous observe pendant votre discours, vous analyse et semble s'enfoncer dans votre âme par son regard. A la fin de vos mots, le vieil homme prends du recul, se lève et va regarder à la fenêtre. Il reste là un moment. Puis parle à un de ses hommes. Ils semblent avoir une discussion agitée, mouvementée, finalement close par un accès de voix de Huan Ye, fort et lourd, grave et sombre. Il se retourne vers vous, parle et son interprète suit.

- Pouvez-vous attraper Dieu, maitre Hyuuga ? Imperceptible, indescriptible, mais pourtant présent à chaque instant de votre vie.

Il retourne vers vous, se posant sur le sol.

- Votre ame est noble et pure. Nous vous laisserons partir. Sachez simplement que nous avons les moyens de savoir et de vous retrouver. Et que si nous n'y arrivons pas, Dieu, lui, s'en chargera.

L'air s'allourdit sur ses mots. La tension est palpable parmi les hommes. Ses mots semblent lourds de sens.

- Pour ce qui est des Dorobou, nous les avons accueilli. Ils rodaient dans la nature, en quete d'un foyer. Tout ce que je sais d'eux, c'est qu'ils sont un ancien clan ninja déchu de tout pouvoir politique lors de la Grande Guerre. Le clan Hakuchou, le clan du cygne. Ils sont restés ici longtemps, recevaient de la visite de temps à autre d'un homme, un certain Akira Sakusen. Pas assez fort pour etre un chef, mais assez malin pour le devenir. Lorsque nous avons appris leurs méfaits ...

Il regarde par la fenetre longuement.

- Disons que vous n'aurez plus d'ennuis avec eux. Le Lion se charge de les garder ici, qu'ils payent leurs méfaits par leur pénitence.

Un homme en noir avec un arc sur l'épaule apparait sur l'angle d'une fenetre. Il entre en faisant une référence à Huan Ye, et parle rapidement. Quand il a fini, il s'échappe. Le maitre se tourne vers vous.

- Vous devriez partir, maintenant. Votre ami, le Hokage Kazumori semble avoir retrouvé votre piste. Nous comptons sur vous, Naoji Hyuuga, chef de la branche secondaire Hyuuga. Veillez à ce que le village ne soit pas au courant de votre existence, bien qu'il ne m'étonnerait pas que vous en parlerez à votre ami.

Il se lève et s'incline, un sourire complice et malicieux, s'entourant de mystère.

- N'hésitez pas à repasser ici à l'occasion. Que Dieu veille sur vous.

« Adieu maître Huan et adieu cité perdue du Lion. »

On avait reconduit Naoji jusqu'aux dédales de grottes. Le soleil commencé à nimber les terres d'en haut, mais sous elle l'ombre domine. Naoji avait enregistré son chemin jusqu'à la cité perdue du Lion, il ne faisait que l’emprunter à rebours. Finalement, il se retrouva dans l'immense cavité, lieu de son combat. Naoji se sentait las. Les corps de ses adversaires étaient allongés là, superbes de leurs défaites. Il s'en approcha, ses yeux blancs sondant le calme olympien du silence. Il se baissa, passant sa main sur leurs yeux, les fermant définitivement. Peut-être les verront-ils ouverts dans une nouvelle réincarnation.
Naoji s'assit dans la position du lotus tout prêt des carcasses. Il sortit d'une de ses sacoches de ceinture plusieurs bâtons d'encens. Il les plantait parmi les anfractuosités du sol. A peine dressé qu'ils s'embrasaient déjà, laissant le nectar de leurs fumées s'élever. Taupe aveugle cherchant à trouver la lumière. Les fumerolles vont vers l’extérieure, messager subtil. Si Ren était à sa quête, il saurait suivre l'effluve... Pour la première fois depuis de nombreuses heures Naoji relâcha toute tension. S'investissant dans une méditation passive et calme. La douleur reflué dans chacun de ses muscles, dans chacun de ses organes, c'est comme s'il entendait son ossature crier sourdement.

L

- Il faut rentrer, Nao-kun. Tu as besoin de soins.

- Y a-t-il quelque chose à craindre encore ici ? Quelque chose que je dois savoir ?

Ren Kazumori était rentré dans la grotte, Naoji reconnaîtrait son odeur sylvestre entre mille. Un autre homme était avec lui, il avait dû dépêché un médecin au cas où. Leurs pas foulaient le sol avec hésitation, le temps que leurs vues s'habituent au climat de ténèbres qui régnait. C'est comme si Naoji voyait des yeux de Ren. Il savait que son angle de vue se poserait d'abord sur lui, angle général, puis verrait les ninjas à terre, remerciant Dieu qu'il n'y a pas eu de perte ami, il savait enfin que son regard reviendrait vers lui, en gros plan. Mimant son attitude, en face à face, comme à travers un miroir. Naoji n'avait pas besoin d'ouvrir les yeux, il devait se ressourcer encore, aussi il ne fit l'effort de le regarder. Immobile comme l’Éveillé.

« Il faut rentrer Nao-kun tu as besoin de soin... »

Le médecin sembla s'approcher de lui, sans doute vérifié son état. Naoji leva la main pour l'arrêter dans son action.

« Pas la peine de m’ausculter je vais bien. Mon corps se rétablira de lui-même auprès des médecins du clan. Je ne veux pas qu'on me touche. »

Le ton qu'avait Naoji semblait sec et mat. Son corps souffrait de nombreuse brûlure et son énergie spirituelle était cruellement faible, mais son esprit était encore en droit de souffrir ces dernières heures, comme une emprunte qu'il avait besoin d'assimiler, une rédemption pour lui même, une manière de faire vivre son combat et l’esprit de ses adversaires au-delà de leurs vivants, de leurs temps. Ren hésita un temps avant de faire comprendre au médecin de ne pas insister.

« Y a-t-il quelque chose à craindre encore ici ? Quelque chose que je dois savoir ? »
« Les seuls dangers de cette grotte et de ces dédales sont là, morts, devant toi. Ils étaient à la solde d'Akira Sakusen, c'est plus qu'une évidence, c'est eux qui nous on mit sur la piste de ces grottes. En ce qui concerne les Dorobou, il n'y a apparemment plus de raison de s'inquiéter. Les ténèbres ont eu raison d'eux... Il s'agissait d'un ancien clan déchu durant la Grande Guerre. Le clan Hakuchou. »

Le Hokage s'apprêta à poser une nouvelle question à l'entente de ces informations, mais Naoji lui coupa l'herbe sous le pied.

« Je vais faire appel à quelque chose que je n'ai pas l'habitude de faire dans ma profession et par rapport à mon rang Ren-sama. Je vais te demander de me faire confiance en tant qu'ami. Ne t’interroge pas sur la provenance de ce rapport, ni de sa validité. Ce qui se passe dans ces grottes doit rester muet. »

Naoji ouvrit les yeux, son blanc laiteux pénétra ceux de son ami et supérieure. Il avait les traits tirés d'une fatigue extrême, son corps ne semblait répondre maintenant qu'à la seule force de sa volonté.

« Je pense qu'on peut remercier les Dieux que la distribution des combats se soit faits ainsi... Ils étaient fort, plus que de simple chuunin, complémentaire, avec un beau travail d'équipe. Je ne pense pas que Hatori ou Uchiha s'en serait sorti de la même manière dans les conditions de ces lieux... Je suppose que maître Suzaku a dû se défaire du dernier traître... Qu'en est-il de l'ANBU? »

Naoji se leva, s'étirant à s'en craquer les os. Son visage laissa échapper une faible grimace.

« Ren-kun... partons d'ici. Il faut que je retourne au quartier. Faire mon rapport, et me reposer. Profite du chemin pour me dire le sort de mes coéquipiers, j'aimerais mieux profiter que mon corps me réponde encore pour sortir. »

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