La main sur la rampe. Le bois était sec, le printemps resplendissait, une fleure tout juste né. Naoji était drapé d'un kimono aux tons sylvestre, maint reflet d'ombre et de lumière, d'or, de brun et de noir. L'oiseau dans le cadre solaire, l'oiseau ombre en rayon. Fendre l'air. Naoji pose son pied à terre, la main sur la rampe, le bois sec bruisse au glissement de ses doigts. Fendre l'air. L'oiseau vint vers lui, d'oeil à œil, il se pose sur le bras dressé à lui, au ciel, en hommage. Saturé de lumière, le soleil éblouit, mais l'oeil ne cille pas. Le volatil lève la patte, une missive y est accrochée, le sceau de Ren, à l'horizon des fumées noircissent le printemps.

---

La longue tresse bat au vent. Filante dans les bois, le veston des maîtres endossé, un hakama sombre bride ses jambes. L'uniforme officiel des Jonins, loin du confort de la noblesse de son rang. Des nervures strient son visage, genre de stigmate visuel. Ses yeux sont deux aigles, son esprit, un loup. Voir et enregistrer. La forêt est calme, mais plus qu'à l'accoutumée le monde y pullule.
De branche en branche, son pas claque, un bruit mat. Régularité désarticulé, le tempo d'un ninja, faire disparaître son rythme dans l'amalgame des sens, ne donner d'information que ce qu'on veut bien donner, pour son propre intérêt, son seul intérêt, l’intérêt de sa victoire.
Prairie au milieu des troncs couronnés rois. Immobilité précaire dans la brousse, anarchie d'herbe lavée de sa neige. Les sens attentifs. Des hommes se terrent de-ci, de-là. Là-bas une unité vacante, masquée de son rang, sa cible. Chasseur d'une autre proie. Plus loin un groupe de ninja ayant établi l'arrêt, camp primaire.
Naoji reprend sa course, un défiler futuriste : les traits fugaces de mouvement, une palette d'ocre et de vert dilué en un marasme spectral. Sa cible a atteint son objectif. Ce n'est plus qu'une question de minute pour que lui même les rejoigne tous. Le soleil se rapproche de sa fin. Vaste course qui n'a pas de limite de la lune au soleil, du soleil à la lune. Le sang se pose sur les feuillages. Gamme satellite.
Le grand écart. Aplat des couleurs, la fugue s'arrête, le paysage se pose, s'impose. Des regards d’égard sur son arrivé, sur sa branche, la main posée au corps du bois, le souffle diminué, les yeux éveillés. Sa voix se porte calme et monotone.

-Je crois que j'arrive à temps. Hyuuga Naoji, l'Hokage m'a dépêché à votre rencontre.

Allons l'amis, si vous êtes de l'ANBU vous n'avez pas besoin de me faire de rapport. Je suppose que Sandaime-sama vous as mis au courant de la situation et que vous en savez autant que moi, aussi si vous voulez prendre le commandement de l'opération c'est votre droit étant mon supérieur hiérarchique sur le terrain.

Un membre de l'Anbu, Deux jonins, Trois Chuunin. Ren n'avait pas lésiné sur les effectifs pour cette mission. Habituellement des équipes de trois ou quatre étaient dépêchés pour réaliser un objectif, une question de discrétion, d'ordre et de cohérence. L'Hokage semblait encore perturbé des derniers événements, voulant assurer une efficacité accru. Efficacité redoublé lorsque Naoji pu constater les participant : Les trois yeux de Konoha. Hatori, Uchiha et Hyuuga dans un même trait d'union. Naoji sentait un regard pesant à son encontre, derrière le masque de l'Hatori. Il écoutait silencieusement les mots de ses deux partenaires les plus gradés. L'Anbu était un executif de Ren, lui aussi d'ailleurs, celui qui était tout désigné pour le déroulement de la mission était celui qui avait engrangé la chasse. Les paroles pragmatiques et optimisé du l'unité spécial se finir.

- Maître Uchiha, si vous me permettez, je pense que la gestion de l'opération vous est toute destinée. Nous ne sommes que des atouts sensoriels supplémentaires, ainsi qu'une autre force de frappe non négligeable si le besoin s'en fait ressentir. Il serait de bon ton que vous nous étendait les termes de notre mission afin de mûrir nos actes et décision en conséquence.

Les trois jeunes chunin étaient aux aguets, sillonnant le périmètre autour de la discussion, on voyait à leurs yeux tout leur sérieux et leur professionnalisme, malgré une certaine surprise face à l'arrivée des nouvelles forces vives. Le soleil rasant perlait entre les branches, naviguant dans un océan d'or et de pourpre, allant se ficher sur ses rétines, marquant, sans ciller, l'embrasure d'une éclipse, le temps d'une action. Les amples manches de Naoji allaient rabattre la capuche sombre sur sa tête. La nuit venait et avec elle les ombres bordaient la terre. Déjà la faune changeait de couleur et la flore frissonnait du sommeil foulé des chasseurs noctambules. Naoji fixait l'Uchiha de son regard diaphane. Il ne connaissait pas son nom.

- Maître Uchiha, bien que ce ne soit qu'une trivialité sans intérêt aucun pour notre mission, quel est votre nom ?

Deux d'entre vous l’accompagneront pour le couvrir, ne prenez aucun risque inconsidéré et restez en contacte. Le troisième d'entre vous viendra avec moi, nous servirons de couverture a Hattori-san.

Comme je l'ai déjà dit mes principaux soupçon se tourne naturellement vers la personne la plus haut placer de ce village, le chef de Tanzaku Gaï. Votre objectif Hattori-san, sera de vous infiltrer dans la résidence du chef pour tenter de découvrir une quelconque implication. Tout fera l'affaire, des nom, des messages, des lettres ... ne laissez rien au hasard. Au moindre soucie alertez nous avec le signal le plus evident et visible possible, je me trouverais près de la résidence avec un de nos camarade Chûnin prêt a venir en renfort.